Pourquoi sommes-nous en vie ? C’est simple comme question et pourtant, il n’est pas aussi aisé d’y répondre.
On naît pour mourir, évidemment. Entre les deux, il se passe tellement de choses dans notre vie qu’on ne sait pas vraiment ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, ce qui mérite d’être vécu et ce qui ne le mérite pas.
Chacun a sa propre vision d’une vie réussie, mais laquelle est juste ? Des milliards d’êtres humains sont passés par cette terre. Tous y ont vécus différentes vies et expériences, mais parmi eux qui a eu la vie la plus complète, la plus belle, celle qui répondrait le plus précisément à la question que je me suis posé au début ? Il y a sûrement un classement. Si on est actuellement 7 milliards, il y a bien une centaine de personnes qui vivent la vie qu’on doit tous vivre, et dans ce classement on monte et on descend selon les décisions qu’on prend chaque jour. Quand on voit ça comme ça, c’est plutôt effrayant parce qu’on se demande alors, quel est notre classement parmi toutes ces personnes ?
D’ailleurs, dans notre entourage, on a tendance à classer les personnes : y a ceux qui ont réussi et ceux qui ne l’ont pas. Avec des critères matériels et superficiels, concrets et mesurables : son salaire, sa voiture, le nombre de m² de sa maison, le nombre de ses enfants, le nombre de ses amis et j’en passe… Du coup, les gens peuvent facilement classer et trier les autres, autrement ça les fait flipper. Ils ne se demandent jamais à quel point telle personne est heureuse sans connaître son statut social ou sa richesse. C’est le seul barème adopté, sinon comment voudrais-tu qu’ils sachent si cette personne a réussi dans sa vie ou pas ? Il faudrait prendre le temps de la connaître, la découvrir et discuter avec elle, mais les gens n’ont pas le temps pour ça et c’est fatigant… Alors, ils préfèrent étiqueter les autres en regardant par la fenêtre de leur cuisine. C’est plus simple.
Peut-on alors être pauvre et heureux à la fois ?
« T’es fou, diront-ils. L’un n’a pas lieu d’être avec l’autre, bon sang ! »
Moi ? fou ? Peut-être.
Mais maintenant que j’y pense, que veut dire folie ?
Non je ne parle pas de sa définition dans le dictionnaire, ça serait trop facile et cela vous arrangerait bien :
« Qui perdu la raison. »
« Celui dont le comportement est extravagant. » « Déraisonnable et contraire à la sagesse »
Je suis fou.
Voilà ce que dit votre dictionnaire, et dans ce cas je n’ai pas peur de le dire : je suis fou.
Peut-être bien plus que vous ne le pensez.
Mais dans mon dictionnaire à moi, vous êtes tous fous, je vous surveille et je vous analyse et tout ce que je vois est une bande de fous qui courent dans tous les sens. Vous me fascinez, vous m’intriguez. J’ai l’impression d’être seul dans un asile comme un docteur avec ses patients. Vous criez, tournoyez, pleurez, riez et souffrez autour de moi.
Non, je ne suis pas condescendant ; je me sens triste pour vous. J’ai pitié pour vous et pour le monde dans lequel on vit tous. J’ai pitié parce que vous n’avez rien compris à la vie. Vous n’avez pas saisi son essence et cela me fait de la peine.
Pour nous, un fou est celui qui ne suit pas le mouvement « normal », celui qui sort du lot, qui refuse d’adhérer à un mode de vie établi par la majorité.
– Un jeune à la coupe et au style original est un fou.
– Un inventeur aux idées excentriques est un fou
– Une personne qui a peint sa voiture en vert pistache est folle
– Une personne qui a décidé de ne pas se marier est probablement folle
– Sans parler de celui qui n’a pas les mêmes idées politiques ou religieuses que toi, on devrait l’interner celui-là.
Bref, vous l’avez sans doute compris (ou peut-être pas) : pour la majorité, être fou c’est tout simplement être différent. La différence nous fait peur, non parce qu’elle nous affecte particulièrement, mais simplement parce qu’elle nous remet en cause, elle nous fait douter de nous-même et elle titille notre zone de confort. Alors, on rejette tout ce qui est diffèrent.
On a pas compris qu’on est juste jaloux de cette différence, de cette liberté d’être ce qu’on veut, on évite donc de l’admettre pour ne pas trop se prendre la tête. On a convenu de suivre le courant : si tout le monde le fait ça veut dire que c’est la bonne chose à faire, sinon c’est de la folie.
En d’autres termes, la majorité conformiste a raison, elle est saine d’esprit et donc la minorité différente a toujours tort, et cela on le comprend depuis notre plus jeune enfance et on s’y soumet docilement et avec servitude.
Mais s’est-on déjà demandé si la majorité est vraiment saine, si la société est vraiment lucide ? Et si tout le monde avait tort et que la minorité – les marginalisés, les anticonformistes et les « différents » – avaient raison mais que notre égo refusait de les écouter ?
« Impossible, me dira-t-on encore, tout le monde ne peut pas avoir tort ! »
La majorité a toujours raison. Ah bon ? Vous êtes sûrs ?
Qu’en est-il donc des nazis et du régime à l’époque de la deuxième guerre ? Ils avaient raison ?
Qu’en est-il des états confédérés durant la guerre civile américaine ?
Ou tout simplement de ceux qui se sont opposé aux idées et aux inventions qui ont marqué l’histoire. Je suis sûr qu’il y en avait beaucoup qui pensaient que ce n’était pas une bonne idée d’aller sur la lune, ou qui ont ri au nez des frères Wright quand ils ont voulu voler dans le ciel.
On oublie que ce sont les outsiders, ceux qui pensent différemment, qui nous sauvent à chaque fois, qui corrigent toujours la trajectoire de la majorité, sinon elle foncerait droit dans le mur la tête baissée.
Donc si tu es différent; tu dois en être fier, tu es une bénédiction. Les personnes différentes n’arrêtent pas de penser, de changer constamment le monde dans leurs têtes, alors que la majorité se complaît dans la pensée dominante même si elle est fausse ; elle suit aveuglément les traditions parce qu’elle est trop fainéante pour réfléchir.
Si tu doutes de toi-même, n’oublie pas que si dans un village de 100 personnes, 95 des villageois ont la tuberculose, ça ne veut pas dire qu’ils sont sains juste parce qu’ils sont plus nombreux et que les 5 restants sont eux les malades. En fait, ceux-là sont les seuls capables de sauver les autres et de prendre soin d’eux.
Mais là où je veux en venir, c’est que si ce village existait à l’époque actuelle, époque de l’égoïsme et du conformisme, les personnes malades tenteraient sûrement de contaminer les autres personnes saines, juste par jalousie.
Pour revenir à la question que j’ai soulevée plus tôt, la folie, ce n’est pas majorité versus minorité, ou ceux qui ont raison contre ceux qui ont tort. La vérité est subjective ; une personne serait vue comme folle dans un autre pays à l’idéologie différente et vice versa.
Être fou, c’est tout simplement agir contre les principes fondamentaux de l’univers et de l’humanité. Cela, par contre, est absolu.
C’est :
– Blesser et faire souffrir les gens physiquement ou moralement ;
– Détruire et polluer la nature jour après jour et nuire aux animaux
– Voler et asservir des personnes grâce à un système financier oppressant et défaillant
– Priver des individus de leur liberté de n’importe quelle manière
– Porter atteinte à l’art et à la beauté
– Enfouir ses sentiments et faire abstraction de notre humanité
Ce sont les seules folies indiscutables, les seules qu’il faut rejeter !
En fait, si j’ai parlé de folie depuis le début, de personnes différentes, de vérité et de perception, c’est seulement pour mettre le doigt sur un aspect de la vie ou plutôt un chemin que les gens empruntent aussi mais de façon très différente et qui nous prouvera indéniablement que les personnes jugées sages et intelligentes sont parfois folles à lier.
On est tous Ceritus !
Prenons l’exemple d’une personne lambda, qu’on va appeler ironiquement Ceritus, dont la traduction en latin est assez explicite.
Ceritus est un homme très généreux et très apprécié de ses amis et de sa famille. Il travaille en tant que cadre supérieur dans une multinationale où il gagne bien sa vie. Il a rapidement pu acheter la voiture de ses rêves et une villa dans un quartier très chic. Il a beaucoup d’amis influents et il est adhèrent dans beaucoup de clubs privés où il ne va jamais.
Il doit être heureux le bougre non ? Oui il l’est ! Ou plutôt il s’est convaincu de cela lui-même en se le répétant à chaque fois qu’il en doute, mais en général il est satisfait de sa vie. Alors, où est le problème ?
Eh bien voilà, pour analyser un peu les choses, il faut chercher à voir ce qui n’apparait pas du premier coup d’œil, la partie cachée de l’iceberg.
Ceritus se réveille chaque matin à 7h15, se prépare, prend sa douche en maudissant son travail qui l’oblige à se réveiller chaque matin, ensuite il passe 10 minutes à choisir quoi mettre, parce qu’il ne doit mettre la même cravate et la même chemise que jeudi dernier, ses collègues le remarqueront sûrement, alors il va mettre cette horrible cravate bleue.
Vous ai-je dis qu’il s’est rasé ? Oui bien sûr que c’est important de le mentionner, puisqu’il aurait bien aimé garder sa barbe comme à l’époque où il était encore au lycée mais il ne le peut plus maintenant. C’est triste n’est-ce pas ? Il ne peut même plus choisir son niveau de pilosité faciale. Mais bon, son corps ne lui appartient plus, il est la propriété de la corporate multinationale à qui il a juré allégeance.
Il prend son petit-déjeuner, préparé avec amour par sa domestique, dont il ingurgite rapidement le contenu 100 % industriel du pain
jusqu’au jus d’orange. Ce dernier d’ailleurs contient autant de produits chimiques qu’un détergent de cuisine, mais bon il s’en fout un peu, il pensera au cancer après.
Il sort de chez lui, allume une cigarette qui… bon on va zapper cette partie, on sait tous que la cigarette ne contient pas du miel et de l’aloe vera, ses poumons vous le confirmeront.
Sa voiture est élancée à toute vitesse sur l’autoroute et… ah non ça c’était dimanche dernier, aujourd’hui on est mardi, il est coincé depuis 30 minutes dans les embouteillages, il commence à stresser : son patron va le traiter de tous les noms. Mais heureusement que son iPhone est là, à portée de main pour lui faire oublier un peu tout ça ! Ce petit bijou qui lui a coûté dans les 9000 dirhams et que Apple produit à moins de 30 % de son prix en faisant travailler des petits chinois de 13 ans, mais comme toujours il s’en fout. Il prend son téléphone, heureux de fuir la réalité et les klaxons autour de lui. Sur sa timeline Facebook, il admire les publications de ses amis qui vivent la belle vie. Ils sont sûrement moins bien lotis que lui mais sur les réseaux sociaux, on s’impressionne les uns les autres, on se rend jaloux, on fait croire à tout le monde qu’on est bien et qu’on vit mieux qu’eux.
Ceritus tombe sur une photo des îles Maldives et il se dit qu’il y irait sûrement au prochaines vacances, mais il n’y ira jamais parce qu’il a beaucoup de travail, il y a toujours beaucoup de travail, il continuera juste de remettre ça à plus tard jusqu’à ce qu’il soit trop vieux pour voyager ou qu’il meurt de surmenage ou d’accident de voiture, parce qu’on croit tous qu’on est immortel, mais on mourra peut-être demain. On ne s’en rend pas toujours compte mais la vie est courte, bien plus qu’on ne le pense.
Trois doigts d’honneur et une vingtaine d’insultes plus tard il arrive enfin à sortir du trafic et arrive au parking de son travail : immeuble étincelant entièrement recouvert de verre à l’architecture exceptionnelle pour compenser la noirceur qui vit entre ses murs. À son entrée, les gens courent avec des dossiers dans les mains, sans un sourire et sans se dire bonjour. Il faut dire qu’ils sont las, fatigués après être broyés dans les engrenages de leur propre entreprise qu’ils vénèrent telle une divinité, parce qu’elle les sauve de la famine, paie leurs crédits et leur offre par générosité des congés payés.
Sur les murs de l’entreprise, des affiches sont collées un peu partout, parlant de valeurs, d’impact social, et montrant des gens souriants et des arbres – détail très important, pour le côté écolo et Nature friendly. On y parle aussi de diversité, d’intégrité, de partage, etc., tout ce que l’entreprise combat ardemment chaque jour. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle les met tellement en avant, sinon elle ne les crierait pas sur tous les toits de cette façon, et aussi pour que les employés de l’entreprise les voient chaque jour et pensent que leurs travail est impactant et important, qu’il sauve des gens, qu’il rend le monde meilleur ou qu’il hisse l’économie du pays. Alors qu’au fond ce monstre capitaliste se nourrissant de la force et du dur labeur de ses employés ne fait qu’enrichir le top management, le dernier maillon de la chaîne en l’aidant à s’acheter un nouveau Yacht ou une énième résidence secondaire.
En gros, tu passes toute ta vie à travailler et à te tuer au boulot pour que d’autres gens s’enrichissent, et cela jusqu’à ta retraite ou ta mort et puis après on te remplace avec du sang neuf.
Mais s’il vous plait, chers lecteurs, ne dites ca à personne, ça les blesserait d’ouvrir les yeux, et de se rendre compte que leur vie est aussi insignifiante qu’un paquet de chips. D’accord ? Merci !
Revenons à notre ami, Ceritus il est 17 heures. Il a passé une bonne journée à rire aux blagues horribles de ses collègues, à boire du café et à rédiger des rapports que personne ne lira mais qui doivent quand même être rédigés. Ceritus a-t-il pris son déjeuner aujourd’hui ? Il ne sait plus, mais ça n’a pas d’importance. Le plus important c’est de nourrir la bête encore et encore pour qu’elle lui soit reconnaissante et lui permette d’obtenir une augmentation.
Une augmentation ? Pourquoi faire ? Il a déjà un compte bien garni en banque, en quoi il pourrait la dépenser ? Rien.
Mais bon, c’est toujours une bonne chose d’être augmenté, même le mot est agréable à prononcer. Allez-y essayez ! Augmentation, AUG-MEN-TA-TION.
Ça fait du bien, bordel !
Ceritus, fatigué comme un âne de campagne, rentre à 23h. Il est censé sortir à 18h mais le travail c’est la vie, que ferait-il d’autre sinon ?
Un ami l’appelle pour qu’ils se voient au bar. Il se fait tard et il est fatigué mais une bouteille de bière serait surement le point culminant de sa journée, un rayon de lumière dans une journée grise et brumeuse.
Il en boira 10 en fin de compte, juste pour être sûr que le rayon a bien traversé les nuages, on est jamais trop sûr. Ceritus et son ami ont passé la nuit à parler d’autres gens, des amis en commun, à en dire du mal, à raconter des ragots. Parce qu’il le faut, parce que ça fait du bien, alors on ne va quand même pas s’en priver.
Pour se reposer de cette activité, ils regardent un match de foot à la télé, ils réagissent et crient, se mettent en colère pour chaque but, chaque occasion manquée, et chaque sifflet de l’arbitre. Ils ne savent pas que ce match de 90 minutes a généré plus d’argent qu’ils ne gagneront jamais au cours d’une vie.
Ceritus éméché mais pas ivre, rentre enfin chez lui à 2h30 du matin. Ses enfants dorment à poings liés. Ah ! J’ai oublié de vous dire qu’il avait des enfants, une petite fille de 10 ans et un petit garçon de 5 ans, mais ils n’ont aucune espèce d’importance, parce que leur père ne les voit presque jamais, même pas le week-end, entre le travail et les parties de golf avec les clients.
La dernière fois qu’il a joué avec eux c’était-il y a… 3 semaines.
Ah merde quand même…. On ne parle pas d’hier.
Mais ce n’est pas grave, ils n’ont besoin ni d’amour ni de tendresse, juste d’argent, pour les vêtements, la nourriture, l’école et les jouets. D’ailleurs après réflexion, on peut assumer qu’il joue indirectement avec ses enfants grâce aux jouets qu’il leurs achète.
Au fait il fait tout ça pour eux, pas pour lui ! VOILÀ ! Cette réflexion lui permettra de se sentir mieux.
15 minutes sur son téléphone à voir l’actualité avant de dormir : une guerre par-ci, un attentat par là et une opération chirurgicale d’une célébrité entre les deux, maintenant il est prêt à dormir… pas tout à fait, une petite pilule pour réussir à dormir et c’est bon.
Attendez, elle est où sa femme ? Elle n’est pas au lit à ses côtés. Ceritus est trop fatigué pour se demander où elle peut être. Elle a surement passé la nuit chez une amie.
Demain, réveil à 7h15 et rebelote, rebelote pour les prochaines semaines, mois et années à venir. Chaque jour la même chose au détail près ! Parfois il achète un nouveau téléphone, de nouvelles chaussures ou regarde un film pour ressentir un petit quelque chose de différent.
Alors comment peut-on supporter tout cela ? Moi-même je ne le sais pas, on est des esclaves modernes avec les mêmes maîtres mais avec des chaînes invisibles et bizarrement on s’y complaît, on ne se plaint pas et on ne se révolte pas, on se trouve des excuses, on se convainc que c’est normal, que c’est le seul choix possible.
On est esclaves et on aime ça !
FOLIE ! FOLIE !
Voilà qu’on y revient, c’est ça la folie pure !
On choisit cette vie parce que la société nous verrait comme des fous si on choisissait une autre alternative ou un autre sentier, si on ne court pas après l’argent, après le meilleur salaire, la meilleure voiture et la meilleure maison possibles. Mais meilleur par rapport à quoi ? Aux dépens de quoi ? De notre liberté ?
On n’est pas né pour payer des factures toute notre vie et mourir. Une vie, on en a qu’une et on est sûrement pas venu dans ce monde pour payer l’électricité, l’eau, l’internet, la traite de la voiture, la traite de la maison, l’assurance, les impôts, les dépenses…. et j’en passe.
Notre salaire y passe et puis on refait la même chose jusqu’à notre mort ou jusqu’à notre retraite où on sera trop vieux et fatigué pour profiter de ce qu’il nous reste de notre vie ou de notre argent.
On continue sur cette voie, parfois on en a marre, on se réveille et on se dit qu’on ne peut plus continuer comme ça ,sachant que la plupart ne se disent même pas ça, trop drogué et aveuglé pour voir quoi que ce soit. Et puis on nous annonce une promotion on l’agite devant nous comme on agite une carotte devant un cheval, et on oublie tout.
Le lendemain on se réveille heureux d’aller au travail et on se dit qu’on est chanceux d’avoir ce travail parce y’en a qui n’en ont pas et puis on se fatigue de cette routine, on se plaint jusqu’à la prochaine promotion ou augmentation et ainsi de suite…Juste pour tenir jusqu’à la retraite ou vous ne serez plus utile au système, on vous réconfortera avec une pension que vous avez rassemblé toute votre vie et de vos propres efforts, et puis on vous l’offrira comme si c’était un cadeau, une faveur ou une bénédiction, de la même manière qu’on fixe un plafond quand vous voulez tirer votre argent du guichet. C’est quand même votre argent, vos heures de travail, vos économies, mais on ne vous permet de prendre que ce qu’on daigne vous donner.
À 80 ans, si on arrive à cet âge, on se rend compte qu’on a été berné. On a travaillé toute notre vie pour rien, pour enrichir d’autres personnes. On a pratiquement rien à raconter à nos petits-enfants parce qu’on a passé notre jeunesse dans un bureau. Non, on a passé tout notre vie dans un bureau. On n’a pas réellement vécu, on a juste survécu… Chaque mois jusqu’au prochain salaire, encore et encore !
Réveillez-vous avant qu’il ne soit trop tard !
Saviez-vous que dans une étude menée au États-Unis, on a demandé à des personnes âgées ou mourantes quel était leur plus grand regret dans la vie. Vous savez ce qu’elles ont toutes répondu ?
« Ne pas avoir suffisamment voyagé et avoir trop travaillé »
Oui mais à 60 ou 70 ans, c’est trop tard. Notre naissance en soi était un miracle de la nature : on avait une chance sur 400 milliards de milliards d’être né. Vous imaginez ? Le fait que tu sois né est une chance inouïe et malgré cela on consacre notre vie à faire des tâches répétitives et insignifiantes, jusqu’à la fin de notre existence, alors qu’on pourrait changer le monde, rendre la vie des gens plus facile et plus agréable, voyager, rencontrer de nouvelles personnes, découvrir de nouvelles cultures, se réveiller chaque jour dans un endroit complètement différent. On pourrait voir et ressentir des choses extraordinaires, créer des souvenirs. Alors que là, on ne fait que mourir lentement.
Il ne s’agit pas seulement de voyager, il s’agit de faire la différence, d’être un leader à sa manière. On a tous nos passions, nos rêves. Chaque personne sur cette terre peut changer le cours de l’histoire, mais on ne nous répète pas cela assez souvent. On préfère nous transformer en des pièces remplaçables et qui se ressemblent pour faire marcher et tourner la machine du capitalisme. Sur l’échiquier du monde, on a choisi de devenir des Pions au lieu d’être des Rois, des Reines, Des Chevaliers et des FOUS.
Oui des fous, nos fous, ceux qui ont décidé de tout plaquer, de sortir du système et de briser leurs chaînes pour vivre la vie selon leurs propres règles, libres comme l’air ! Oui ces fous-là !
Alors que les autres, les sages qui vivent toute leur vie entre 4 murs assouvis et enchaînés par des obligations, font tout pour dissuader les premiers. Ils essayent avec ardeur de les convaincre de suivre le troupeau comme eux, par jalousie ou par stupidité.
C’est pour cette raison que je vous ai parlé de perception. Qui sont les vrais fous et qui sont les vrais sages dans l’histoire ? La majorité a-t-elle toujours raison ?
Évidemment que non ! La majorité est juste lâche et peureuse. Peureuse parce qu’elle a peur qu’on la prive de son bout de pain, alors en contrepartie elle cède volontiers sa liberté, sa dignité, au plus offrant.
Ainsi les fous sont bien plus sensés et raisonnables que vous le ne serez peut-être jamais
Et vous, chers lecteurs, êtes-vous fous ou êtes-vous sages ? La réponse dépendra de ce que vous ferez à la fin de ces mots.